Samedi 27 octobre 2012 30ème dimanche du TO B

Publié le 27 Octobre 2012

  • Réflexions à propos de l'Évangile du jour : l'aveugle Bartimée

 

 

SDO-4

Chant : "Si tu nous donnais ta lumière"

 

Si tu me donnais ta lumière

Moi, je pourrais voir

Toutes les choses à ta manière

Même dans le noir

Si tu me donnais ta lumière

Tu pourrais changer mon regard

 

Apprends-nous à changer notre regard

 

Ouvre nos yeux

sur les réalités du monde

pour que nous les voyions

pour que nous ne les méprisions ps,

pour que nous ne les redoutions pas,

pour que nous les accueillons

comme un rendez-vous de Dieu

 

Apprends-nous

à changer de regard

sur les certitudes qui nous enferment

sur les valeurs qui nous rassurent,

sur les autres que nous verrouillons

dans nos jugements tout faits.

 

Donne-nous de savoir apporter,

de savoir recevoir,

de savoir demander,

de savoir dire à l'autre

le besoin qu'on a de lui.

 

Apprends-nous à entrer dans l'avenir,

non à reculons

comme des nostalgiques,

mais comme dans un avenir

où Dieu nous attend,

où il est déjà visage.

 

Apprends-nous à écouter,

à reconnaître les besoins de l'autre

commes des Paroles de Dieu

et à ne pas avoir peur de l'inconnu

qui est le visage de Dieu qui vient

 

Bartimée   "Prends courage, lève-toi, il t'appelle"

Jésus sort de Jéricho.

Un aveugle est là, assis. Il mendie. C'est le fils de Timée et son nom est Bartimée. C'est un exclu, il est hors de la ville, littéralement, c'est un "mis à la porte". Il n'a même pas de nom à lui, c'est comme s'il n'existait pas, il n'est défini que par rapport à son père : Bartimée veut dire fils de Timée.

Cet aveugle est exclu du monde des voyants par sa cécité, exclu de la société puisqu'il est mendiant, un improductif, un marginal.

Exclu, il l'est encore parce qu'il est "assis au bord de la route" pendant que les autres, la foule avec Jésus, marchent sur la route.

 

L'aveugle se met à crier.

8f38aeeddbe3d766954c7dd14040f71cuniqueidcmcimage1.jpgC'est le cri déchirant de la vie. Cri de naissance.

Jésus appelle Bartimée. L'appel de Jésus met debout l'aveugle qui était assis. Il se dépouille de son vieux manteau qu'il jette là sur place, comme si c'était un changement de peau, un changement d'homme.

Il marche, il bondit, il court : "Fais que je voie !"

Jésus lui dit : "Va ta foi t'a sauvé ...."

 


Bartimée, le voyant, rejoint alors Jésus : "il suivait Jésus sur la route......".

Mais cette route est justement celle qui mène inexorablement Jésus vers Jérusalem, c'est-à-dire vers sa mort.

C'est Jésus qui ouvre la route, le passage, et cette route est celle de la naissance de l'homme.

Par sa mort, Jésus ne guérit pas l'homme, il ne le restaure pas comme un vieux tableau, il ne le met pas sous perfusion pour le faire survivre, il ne le prolonge pas, il le sauve ! C'est-à-dire il le crée.

 

Jean Debruyne

Textes du jour

Livre de Jérémie 31,7-9.
Ainsi parle le Seigneur : Poussez des cris de joie pour Jacob, acclamez la première des nations! Faites résonner vos louanges et criez tous : " Seigneur, sauve ton peuple, le reste d'Israël!"
Voici que je les fais revenir du pays du Nord, et que je les rassemble des extrémités du monde. Il y a même parmi eux l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée ; c'est une grande assemblée qui revient.
Ils étaient partis dans les larmes, dans les consolations je les ramène ; je vais les conduire aux eaux courantes par un bon chemin où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël, Éphraïm est mon fils aîné. Parole du Seigneur.


Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie ;

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.


Lettre aux Hébreux 5,1-6.
Le grand prêtre est toujours pris parmi les hommes, et chargé d’intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
Il est en mesure de comprendre ceux qui pèchent par ignorance ou par égarement, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ;
et, à cause de cette faiblesse, il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés comme pour ceux du peuple.
On ne s'attribue pas cet honneur à soi-même, on le reçoit par appel de Dieu, comme Aaron.
Il en est bien ainsi pour le Christ : quand il est devenu grand prêtre, ce n'est pas lui-même qui s'est donné cette gloire ; il l'a reçue de Dieu, qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré,
et qui déclare dans un autre psaume : Tu es prêtre pour toujours selon le sacerdoce de Melkisédek.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,46-52.
Jésus et ses disciples étaient venus à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.

 

 

 

 

 

Rédigé par Paroisse Saint Jean Baptiste Angouleme

Publié dans #Homélies

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